Chienne savante. ■Christophe.            ' 203
C HIENNE SAVANTE. En 1750 on faisait voir à l'hôtel de La Guette, rue du Four-Saint-Germain, une chienne fort bien dressée qui exécutait très-habilement divers exercices expli­qués dans l'annonce que voici : « Avis au public. Chienne lavante. L'on efpère que les curieux voudront bien honorer de leur pré-fence une chienne qui fait lire et compter par le moyen de cartes topographiques et qui répond par le même moyen aux demandes que l'on lui fait fur les Mêtamorphofes d'Ovide, la géographie, l'hiftoire romaine.... Elle compte les perfonnes qui font dans une affemblée pourvu que le nombre n'excède pas celui de trente. Elle écrit tous les noms propres qui ne font pas difficiles à ortho­graphier. Elle démontre les quatre règles de l'arithmétique. Elle défigne l'heure à une montre d'une façon qui n'a pas encore paru. Elle diftingue les couleurs des habits par les couleurs mêmes, en apportant celle qui convient à celui qu'on lui a montré. On lui fait faire les différentes opérations expliquées ci-deflus, rue du Four, hôtel de La Guette. » En 1784 on voyait au Palais-Royal, à côté du café de Foy, de 4 heures de l'après-midi à 8 heures du soir, une autre chienne savante qui lisait, calculait, devinait et faisait divers .tours et jeux de physique. L'année suivante, cette chienne savante déménagea, et quittant le voisinage du café de Foy, elle alla s'installer près du spectacle des Ombres-Chinoises, dirigé par Séraphin.
(Affiches de Parist 1750. Journal de Paris, 11 octobre 17S4, 3 janvier 1785.)
C HRISTOPHE (Jean-Philippe), Allemand de nation, fai­sant des tours de force et de souplesse, partit à la foire Saint-Laurent, en 1716, dans la troupe de Lajoute, et avait un spectacle ouvert sous son nom à la foire Saint-Germain de 1720.
L'an 1720, le vendredi 15 mars, onze heures du matin, par-devant nous Nicolas-François Menyer, etc., ed comparu Jacques Charlot, fleur de Reu-milly, ancien gendarme dc la garde du Roi, demeurant à Paris, rue de la